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ainsi j’admets, dès le début, l’existence nécessaire des trois modes de la communion de l’homme avec ses semblables et avec la nature. Cette prétendue infinité que l’on voudrait donner à l’homme en détruisant la famille, la cité, la propriété, détruirait l’homme du même coup. Je disais tout à l’heure que limiter l’homme d’une façon absolue à une certaine communion avec ses semblables et avec la nature, sans extension possible, c’était faire une prison autour de lui, et anéantir sa virtualité par la solitude. Mais, à l’inverse, on anéantirait également l’homme par un autre genre de solitude, si on voulait lui refuser une communion précise et déterminée avec certains de ses semblables et certains êtres de la nature. Car ce serait encore, dis-je, faire la solitude autour de lui. Ce serait, il est vrai, la solitude dans le désert du Sahara, au lieu d’être la solitude