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contradictoires : permanence ou durée, et mobilité ou changement. L’homme étant donc une fois mis en rapport avec certains hommes et certains êtres (et il l’est dès le premier jour de sa naissance), sa destination n’est pas de quitter ces hommes et ces choses, pour se mettre en rapport avec d’autres, et toujours ainsi. Mais néanmoins le droit pour l’homme de communiquer avec tous les hommes à travers le temps et l’espace, et de communiquer avec toute la nature, suivant les voies normales que le créateur nous a données pour cette double communication, reste le droit certain et inaliénable de l’homme. Ce droit, je le dis, est certain et inaliénable. Dieu nous a donné des sens pour communiquer avec la nature, et avec toute la nature. Nul n’a le droit de limiter cette virtualité que le créateur nous a donnée. Dieu nous a donné de même des instincts et des sentiments qui nous rapprochent sous divers rapports de tous nos semblables. Il a révélé lui-même par l’humanité les formes essentielles de ces rapports. Violer ces formes essentielles est un crime, et est punissable comme tel. Mais entrer en rapport avec nos semblables en nous conformant à ces règles essentielles est notre droit. Il est évident, au surplus, que la tendance de