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aménité infatigable. En montant le sentier qui va à la fontaine Élisabeth, j’ai rencontré une ; foule d’employés dans les services civils et militaires ; ils forment comme je l’ai appris plus tard, la classe des hommes qui viennent demander la santé aux eaux. Ceux-là ne boivent cependant pas de l’eau, ils se promènent et se traînent en marchant ; ils jouent et se plaignent de l’ennui. Les gandins font descendre leur verre vide dans les puits d’eau minérale et prennent des poses académiques. Les civils portent des cravates bleu-clair ; les militaires font passer leur col de chemise par-dessus leur collet ; tous professent un profond mépris pour les dames de province et soupirent pour les aristocratiques habitantes de la capitale, où on ne les laisse point aller.

Enfin, voici le puits… Près de là est une petite place, sur laquelle est une maisonnette au toit rouge, contenant des baignoires et autour une galerie qui sert de promenoir lorsqu’il pleut. Quelques officiers blessés étaient assis sur un banc, leurs béquilles ramenées vers eux, pâles et tristes. Quelques dames allaient et venaient sur la petite place d’un pas assez pres-