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Au long des eaux pâles, dans ces vallées
De lune et de saules argentées,
Au bleu crépuscule, deux à deux,
Une main sur l’épaule,
Ou seules,
De lentes Ombres se promènent :
Ce sont les Âmes.

Étrangères à la terre, elles viennent,
— Par quelles voies de nuit profonde
Et quelles landes d’asphodèles ? —
Vers cette étoile de l’Éden,
Où c’est pour elles
L’autre monde.