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quatorze ou quinze ans, à la taille délicate et vêtue avec élégance, entra. En apercevant ces jeunes étrangers elle ne fit paraître aucune surprise, mais après les, avoir examinés à loisir, elle leur demanda s’ils désiraient voir M. de Courval ?

Armand ne répondit pas, mais Paul répliqua brusquement :

— Je pense que oui, puisqu’il nous a invités à venir ici ! Je m’appelle Paul Durand, et je vous présente mon frère Armand.

Les grands yeux de la jeune fille lancèrent sur eux un regard sous lequel Armand devint écarlate, et cette fois, elle leur parla plus doucement :

— Mon oncle va venir dans quelques instants, dit-elle, et il sera enchanté de vous voir.

Au moment où elle sortait, Paul grommela :

— Elle est assez jolie, mais je haïs les filles ! elles ont si peu de sens commun et sont si remplies d’affectation !

Armand soutint de son côté que du moins il n’y avait rien de déplaisant dans l’échantillon du sexe que son frère venait de condamner d’une manière si sommaire.

— Les voilà ! ajouta-t-il en entendant par la fenêtre ouverte le bruit des rires et des voix qui se rapprochaient.

Ils entrèrent. M. de Courval qui venait le premier leur présenta la main avec bienveillance.

— Vous allez, leur dit-il, rencontrer ici