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Pendant la dernière semaine des fêtes il éprouva une grande envie d’aller voir son père, quand bien même on ne désirerait pas sa présence ; en conséquence, le mardi gras, dernier jour du carnaval, il partit pour Alonville. Il faisait nuit lorsqu’il arriva en vue de la maison paternelle, et il regarda ardemment dans cette direction, s’attendant à la trouver brillamment illuminée, car depuis un temps immémorial on y avait toujours chômé par des fêtes et des réjouissances la venue du carême, cette saison de jeûnes et de pénitences. Mais une seule lumière brillait faiblement à la fenêtre du salon. Non découragé cependant, il avança, croyant qu’il était un peu de bonne heure pour allumer les lumières, — procédé que par économie on recule autant que possible à la campagne. Lorsqu’il fut arrivé, il laissa son cheval en soin à un vieux domestique de la maison tout joyeux et étonné de le voir, et sans autre avertissement qu’un coup sec frappé à la porte, il entra dans le salon. L’appartement était loin d’être arrangé pour une fête. Madame Ratelle était occupée à coudre près d’une petite table sur laquelle brûlait une chandelle, tandis que Paul Durand était assis dans un grand fauteuil, une jambe emmaillotée de flanelle et étendue sur un tabouret, la tête appuyée sur sa main. Il gardait un sombre silence.

La tante Françoise, en apercevant Armand, se leva précipitamment et courut l’embrasser avec affection, mais son père qui