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militaire anglais, et que dans une semaine il viendrait à la ville pour mettre fin à ce genre de société en pressant le mariage de sa fille avec le mari qu’il lui avait destiné.

Cette lettre, certainement mal avisée et arbitraire, qui corroborait si bien les récentes prédictions de sa cousine, eut un pernicieux effet sur l’esprit déjà indécis d’Antoinette.

Elle recourut, cette fois encore, aux conseils de Lucille. Il est inutile d’ajouter dans quel sens celle-ci se rendit à ses prières. Dès lors, elle ne parla plus que d’un mariage secret immédiat comme étant la seule alternative qui restait à la pauvre jeune fille.