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pas en se communiquant. Le prolongement du Principe dans l’être, est la nature de cet être. Le Principe est la nature universelle, étant la somme de toutes les natures individuelles, ses prolongements.


Chap. 33. Texte.


A. Connaître les autres, c’est sagesse ; mais se connaître soi-même, c’est sagesse supérieure, (la nature propre étant ce qu’il y a de plus profond et de plus caché). — Imposer sa volonté aux autres, c’est force ; mais se l’imposer à soi-même, c’est force supérieure (les passions propres étant ce qu’il y a de plus difficile à dompter). Se suffire (être content de ce que le destin a donné) est la vraie richesse ; se maîtriser (se plier à ce que le destin a disposé) est le vrai caractère.

B. Rester à sa place (naturelle, celle que le destin a donnée), fait durer longtemps. Après la mort, ne pas cesser d’être, est la vraie longévité, (laquelle est le partage de ceux qui ont vécu en conformité avec la nature et le destin).


Résumé des commentaires.

La mort et la vie, deux formes de l’être. En B, il s’agit de la survivance consciente. Voyez Tome I. Introduction, page 10.


Chap. 34. Texte.


A. Le grand Principe se répand, dans tous les sens. Il se prête avec complaisance à la genèse de tous les êtres (ses participés). Quand une œuvre est devenue, il ne se l’attribue pas. Bienveillamment il nourrit tous les êtres, sans s’imposer à eux comme un maître (pour les avoir nourris ; les laissant libres ; n’exigeant d’eux aucun retour avilissant). A cause de son désintéressement constant, il devrait, ce semble, être comme diminué. Mais non ; tous les êtres envers lesquels il est si libéral, affluant vers lui, il se trouve grandi (par cette confiance universelle).

B. Le Sage imite cette conduite. Lui aussi se fait