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Résumé des commentaires.

Tchang-houngyang appelle cette répression des excès, la seule intervention permise au Taoïste, l’agir dans le non-agir.


Chap. 30. Texte.


(De tous les excès, le plus préjudiciable, le plus damnable, c’est celui des armes, la guerre).

A. Que ceux qui assistent un prince de leurs conseils, se gardent de vouloir faire sentir à un pays la force des armes. (Car pareille action appelle la revanche, se paie toujours fort cher.) Là où des troupes séjournent, les terres abandonnées par les laboureurs, ne produisent plus que des épines. Là où de grandes armées ont passé, des années de malheur (famine et brigandage) suivent.

B. Aussi le bon général se contente-t-il de faire ce qu’il faut (le moins possible ; répression plutôt morale que matérielle), et s’arrête aussitôt, se gardant bien d’exploiter sa force jusqu’au bout. Il fait tout juste ce qu’il faut (pour rétablir la paix), non pour sa gloire et son avantage, mais par nécessité et à contre-cœur, sans intention d’augmenter sa puissance.

C. Car à l’apogée de toute puissance, succède toujours la décadence. Se faire puissant, est donc contraire au Principe, (source de la durée). Qui manque au Principe sur ce point, ne tarde pas à périr.

Commentaires littéraux. Aucune controverse.


Chap. 31. Texte.


A. Les armes les mieux faites, sont des instruments néfastes, que tous les êtres ont en horreur. Aussi ceux qui se conforment au Principe, ne s’en servent pas.

B. En temps de paix, le prince met à sa gauche (la place d’honneur) le ministre civil qu’il honore ; mais même en temps de guerre, il met le commandant militaire à sa droite (pas la place d’honneur, même alors qu’il est dans l’exercice de ses fonctions).