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de l’âme spermatique avec le corps, amenant ainsi la maladie. L’étude, les soucis, usent l’âme aérienne, hâtant ainsi la mort. Entretien du composé corporel et de l’âme aérienne, par une bonne hygiène, le repos, l’aérothérapie ; voilà le programme de la vie du Taoïste. — Pour G, comparez chapitre 2 C D.


Chap. 11. Texte.


A. Une roue est faite de trente rais sensibles, mais c’est grâce au vide central non-sensible du moyeu, qu’elle tourne.

B. Les vaisselles sont faites en argile sensible, mais c’est leur creux non-sensible qui sert.

C. Les trous non-sensibles que sont la porte et les fenêtres, sont l’essentiel d’une maison.

Comme on le voit par ces exemples,

D. C’est du non-sensible que vient l’efficace, le résultat.


Résumé des commentaires.

Ceci se rattache aux paragraphes A et B du chapitre précédent. L’homme ne vit pas par son corps sensible, mais par ses deux âmes non-sensibles, la spermatique et l’aérienne. Aussi le Taoïste a-t-il surtout soin de ces deux entités invisibles. Tandis que le vulgaire n’y croit pas, ou n’en fait pas cas, parce qu’elles sont invisibles. Ce qui le préoccupe, lui, c’est le matériel, le sensible. Or, dans beaucoup d’êtres sensibles, dit le texte, l’utile, l’efficace, c’est ce qu’ils ont de non-sensible, leur creux, leur vide, un trou. Les commentateurs généralisent et disent : toute efficace sort du vide ; un être n’est efficace, qu’en tant qu’il est vide. — Il paraît que les roues antiques eurent trente rais, parce que le mois a trente jours.


Chap. 12. Texte.


A. La vue des couleurs aveugle les yeux de l’homme. L’audition des sons lui fait perdre l’ouïe. La gustation des saveurs use son goût. La course et la chasse, en déchaînant en lui de sauvages passions, affolent son cœur. L’amour des objets rares et d’obtention difficile, le pousse à des efforts qui lui nuisent.