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chanter des romances dont Samuel faisait la basse. Albert s’aperçut bientôt que mademoiselle Dubois n’était plus avec eux.

— Où donc est votre sœur ? demanda-t-il à Pauline.

Elle interrompit sa chanson, regarda autour d’elle, et répondit :

— Je ne sais pas ! puis elle se reprit à chanter.

Mais elle sentit le bras d’Albert qui se retirait du sien, et, s’interrompant de nouveau par un éclat de rire :

— Vous êtes inquiet, lui dit-elle.

— Seriez-vous jalouse, mademoiselle Pauline ? demanda Samuel.

— Oh ! terriblement ! Vous ne pouvez savoir à quel point ma sœur est une dangereuse rivale.

— Eh ! eh ! elle a plus de charmes qu’on ne croirait au premier abord ; et, si elle mettait seulement un autre bonnet, un autre chapeau, quelques cheveux…