Page:Leo - Une vieille fille.pdf/98

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rent à la reine bourguignonne, ancienne hôtesse de la tour, dit-on, la bonne reine Berthe, encore populaire dans le canton de Vaud.

— Et aux amoureux ! dit Samuel en lançant un coup d’œil à Pauline qui se crut obligée de protester par des oh ! des ah ! et quelques minauderies.

— Merci ! répondit Albert en vidant son verre.

— À notre bonheur à tous ! dit mademoiselle Dubois.

— Bravo ! s’écria Samuel ; le toast ne peut manquer d’être porté de bon cœur. Mais sous ce nom vague, à quels événements buvons-nous ? Il serait peut-être bien curieux de le savoir tout à l’heure. Qui sait si notre bonheur futur, se révélant à nous en ce moment, ne nous ferait pas l’effet d’une tuile sur la tête ou d’un monstre abominable !

Ils se levèrent en riant et descendirent dans le bois déjà touffu. Il faisait un soleil splendide, et tout rayonnait autour d’eux. Pauline se mit à