Page:Leo - Une vieille fille.pdf/52

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vous je me sentirai toujours fort, droit et courageux. En vérité, quelque femme que j’eusse épousée, je ne puis me sentir bien marié qu’au près de vous.

Mademoiselle Dubois resta silencieuse un instant, puis elle dit :

— Si j’étais Pauline, votre sentiment ne me satisferait pas.

— Elle est bonne et charmante, dit-il, mais elle ne vous ressemble point. Vous ayant trouvée, pourquoi chercherais-je une femme qui vous ressemble… à supposer qu’il y en ait ! À vous deux, vous avez tout ce qu’il faut, et plus qu’il ne faut, pour charmer la vie d’un honnête homme. Tenez ! me voilà fort et confiant, à présent. Vous verrez, mon amie, ce dont je suis capable pour votre bonheur et pour le mien. Quelle carrière me conseillez-vous ?

— J’y pensais tous les jours, répondit mademoiselle Dubois, et je trouvais que ce qui vous conviendrait le mieux est la carrière que