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— Je te crois, va, Je le crois ! Ne serait-ce pas une honte pour toi, si l’on savait que tu m’aimes ? Sois tranquille ; je n’en dirai rien. Seulement, puisque tu me crois toujours une honnête fille, ne me suis point ainsi la nuit. Va, laisse-moi !

— Et toi, dit-il en la serrant ce étroitement encore dans ses bras, où vas-tu ?

— Je te le dirai plus tard… Ah !… tiens, laisse-moi seulement t’’embrasser, et puis…

Ils s’embrassèrent de toute leur âme et Miette se mit à pleurer.

— Hélas ! tu m ôtes le courage. Nous aurions été si heureux !… Allons, Pierrille, à présent, retourne au moulin.

— Non ! non ! tu veux te périr, je le vois bien. Et tu crois ? Non ! ou bien… nous ferons plutôt le saut ensemble. Mais, mon Dieu, Miette, ce serait si bon de vivre avec toi !

— Tu serais honteux de moi, puisque l’on me croit voleuse. Et bien, si c’est ainsi dans ce monde, je m’en veux aller. Mon père n’a