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confiance que vous avez en la femme de votre idéal, en cette créature sensitive, pétrie de charmes et de faiblesses, dont la nature, d’après vous, a si bien marqué le caractère et les bornes, — et la crainte folle que vous éprouvez de vous la voir changer en nourrice par une autre éducation.

Je le répète : si la femme est réellement ce que vous la dites ; elle restera elle-même, soyez-en-sûrs. Ou les caractères sont spécialement différents, et la nature gardera son plan et son œuvre ; ou ils sont propres à se confondre, au gré des aptitudes individuelles, et alors quel motif avez-vous d’en empêcher ?

Le motif… Ah !… Tenez, soyons francs : Vous en êtes encore à la Bible et à l’interdiction des fruits de la science, interdiction à l’envie rééditée par tous les représentants en ce monde du Père éternel. Mais, alors, soyez