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tique sur la femme ; et tant de jugements pleins d’une mâle crudité ; avec tant de conclusions scientifiques, et autres. Non ! il s’agit seulement de mieux associer la femme à notre action, d’en faire comme il convient notre aide et coopérateur en ces choses, mais sous notre direction nécessaire, et toujours avec réserve et modération. Car ce n’est pas une question de droit, mais d’utilité. La subordination de la femme est la loi même de nature. La femme n’est pas, ne peut pas être l’égale de l’homme. Elle lui est inférieure physiquement, intellectuellement…

— Et moralement ?

— Ah ! sur ce point, les avis sont divers. Tous les littérateurs sensibles font de la femme le génie du sentiment ; certains logiciens — plus conséquents avec eux-mêmes — la représentent au contraire comme une créature injuste,