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trouve ses adversaires les moins âpres. Sur cette question, les révolutionnaires deviennent conservateurs, et en même temps que le dogme et les préjugés, l’illogisme donne. Ceux qu’on appelle plus particulièrement les républicains sont à ce sujet les plus farouches, et cela se comprend : les esprits attachés surtout à la forme sont nécessairement superficiels. Comme ils ne vont que tout près, et n’ont que peu d’horizon, ils ne savent guère non plus d’où ils viennent, quel principe les a créés. Ce sont des révoltés, non des rénovateurs. Le pouvoir les gêne, ils le combattent, voilà tout. Mais, bien plus compétiteurs qu’ennemis, s’ils l’assiègent, c’est pour s’en emparer, non pour le détruire. Le républicain proprement dit n’est point encore sorti du monde monarchique. Il a foi en la force, aux coups de main, en la dictature. Il s’indigne d’obéir, non de comman-