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droits, dont l’avis peut être écarté sans cérémonie. En toute décision importante, la volonté du père importe seule, et les enfants le savent bien. Peut-être l’excès d’une telle injustice exciterait-il leur indignation ? mais quoi ? ne voient-ils pas la profonde incompétence de leur mère à l’égard de tous les sujets sérieux, et cette harmonie entre l’éducation et la loi ne doit-elle pas suffire à convaincre des esprits peu réfléchis que les choses sont comme elles doivent être ? On accorde donc à sa mère l’affection un peu dédaigneuse, dont le père lui-même donne l’exemple ; on accepte ses soins et ses gâteries comme chose due, par bonté pure, car la femme a des besoins de tendresse à satisfaire ; on méprise ses avis ; on raille ses inquiétudes ; la mère entend le nom de femme tomber avec dédain de la bouche de son fils. Qu’à tout cela se joignent des déférences extérieures, ou