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nes. Là il ne faut semer, sous forme d’impressions, que des idées justes ; reconnaître en germe les déviations probables et tout diriger en haut vers la lumière ; il y faut en un mot la science suprême, celle de l’être, pour laquelle, si intelligente et si préparée qu’elle soit, la femme ne le sera jamais assez, et devra s’aider, avec intelligence et sincérité, des forces du père, de la famille, de la société.

Mais enfin, si grande et si noble que soit cette tâche, elle devient peu à peu moins absorbante, et quelque jour cesse, dans la liberté complète et l’amitié de l’enfant, devenu l’égal. Les soins maternels, dans leur période spéciale, ne demandent guère à chaque femme, en moyenne, qu’une dizaine d’années[1], disons :

  1. Sans doute, la surveillance maternelle aussi, bien que paternelle, doit s’exercer beaucoup plus longtemps ; mais