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prétendre que la femme naisse uniquement pour la fonction maternelle, tandis que l’homme naîtrait, lui, tout bonnement pour la vie humaine, c’est-à-dire pour lui-même ?

La femme naît, aussi bien que l’homme, pour la vie, ainsi que ses diverses aptitudes le démontrent ; et, de même que pour tout être conscient, son devoir ne relève que de sa conscience, à elle ; il ne peut être antérieur à sa liberté.

C’est donc pour la vie qu’elle se prépare, et, comme toutes les justices se rencontrent, c’est en se préparant pour la vie qu’elle se prépare pour la maternité. L’a t-elle acceptée, oui, sans doute, elle s’y doit absorber, et rien, ni l’art, ni la science, ni la recherche, ni aucune autre réalisation, n’est plus absorbant, parce que la maternité est la somme et le summum de toutes choses humai-