Page:Leo - Jacques Galeron.djvu/63

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nous avons là de superbes espaliers, des framboisiers abondants et de gigantesques rosiers des quatre-saisons, à l’ombre desquels nous avons établi, tant ils sont touffus, des bancs où les lézards viennent s’étendre et d’où nous entendons, parmi le lierre, mille bruissements et de petits cris d’insectes et d’oiseaux.

Une partie du terrain élevé, situé derrière ces murailles, appartient à la famille Houspivolon, qui en fait une sorte de parc à lapins et de poulailler ; l’autre, plus basse, composée des anciens fossés à demi comblés, et séparée de celle-ci par des restes de fortifications et une vieille poterne, sert de lieu d’ébats aux écoliers. C’est un jardin naturel des plus charmants, où de larges pierres, couvertes de mousse, forment des bancs à souhait, où l’églantine et le chèvrefeuille enlacent leurs jolis arceaux, et où croissent dans la mousse et parmi les pierres de petites plantes qu’on ne voit point ailleurs. Un beau platane, dont la graine