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pereur, affichées nuitamment et décollées par les policiers. Sur la porte de l’hôtel de Joseph Bonaparte est placardé cet avi (sic) qui n’est pas d’un lettré :


Home, femme, enfant, prené garde : la bête féroce du jevaudant et ressusité. Sa course va de la malemaison au thuilery, il sabreuve de sang humain et paretou où il peut entasse des victimes, il et permis de courir dessus.


Des murs du « gazon du Louvre » on détache ce placard :


Oh, Bonaparte vil meurtrier. Un bras s’arme contre toi. Tu viens de faire mourir Pichegru et le duc d’Enghien, tous deux innocents et malheureux victimes de ta rage sanguinaire. Va monstre. Le peuple n’a pas longtemps à subir tes cruautés ni ceux (sic) de tes lâches ministres.


Une carte à jouer qui a passé de mains en mains porte :


Soldats qui avez servi sous Moreau, vous êtes des lâches si vous le laissez conduire à l’échafaud.


Et le Préfet de police reçoit, sous pli cacheté, cet anagramme du nouveau César :


Buonaparte — Nabot a peur.


Même dans le courrier destiné à l’Empereur, on intercepte cette lettre anonyme :