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RELIURES DIVERSES.

aisément se remplacer par du parchemin, de la peau, etc.

Chaque baguette est arrondie à ses extrémités, dont l’une porte un canon en cuivre fraisé dans toute sa longueur, et l’autre est percée d’un œil fraisé à demi-épaisseur pour recevoir le collet de la vis de pression ; cette vis sert à diminuer ou à augmenter l’écartement ou la largeur du dos, selon la nécessité imposée par la plus ou moins grande épaisseur du recueil qu’on veut introduire dans cette reliure. Toutefois, comme la longueur du canon pourrait être un obstacle à ce qu’on pût employer cette reliure pour des quantités peu considérables de feuillets, l’addition d’une ou de deux baguettes en bois, évidées de manière à pouvoir s’appuyer sur les baguettes en fer, vient remplir l’espace non occupé par les feuillets.

Pour garantir le dos des feuillets introduits, une bande de papier, de peau, etc., est collée il l’une des baguettes de fer ; elle vient rabattre sur le dos des feuillets, qu’elle garantit du frottement, et se trouve ainsi fixée par la même pression que celle qui agit sur les feuillets pour les retenir.

La tête des deux vis se trouve évidée pour l’introduction d’une clef destinée au service de pression ; ces évidements peuvent être remplacés par des trous, ainsi que cela se pratique aux têtes des compas.

La clef dont il est question est faite comme celles qui servent à ce dernier objet.

Les baguettes, ainsi que la couverture, les canons, les vis, etc., peuvent subir des modifications, soit dans le choix de la matière, soit dans leur coupe ou leurs entailles, selon les différentes applications de