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RELIURE MÉCANIQUE.

les trois dents du chapeau alternativement aux deux extrémités opposées du même diamètre, de sorte qu’elles font tourner ce triangle dans le même sens, afin de faire avancer le couteau d’un tiers de pas de la vis, à chaque mouvement de va-et-vient.

« On conçoit actuellement avec quelle régularité s’opère cet enfoncement progressif, et combien de précision et de célérité doit présenter cet instrument, dont le relieur intelligent peut tirer un grand avantage.

« M. Cotte a perfectionné cette machine qui travaille avec une célérité étonnante : il fait marcher le couteau à l’aide d’un engrenage. Une roue placée verticalement à côté de la machine, engrène dans un pignon qui porte un excentrique, et imprime au rognoir un mouvement de va-et-vient. La première roue porte un volant, et est mue par une manivelle ; le pignon porte aussi un volant. Cette machine n’exige qu’une très-faible force. »


Mais la presse à rogner, malgré les perfectionnements de détail qu’on a pu y apporter, ne répond pas aux besoins de la grande industrie. Il a donc fallu imaginer des appareils autrement puissants, et ce sont ces appareils qu’on appelle proprement machines à rogner.

Parmi les machines de ce genre, une des plus populaires en France est celle de M. Massiquot, mécanicien à Paris, dont le nom est même devenu celui des coupeuses construites sur le même principe. Indiquons sommairement en quoi consiste un massiquot. Il se compose des parties essentielles suivantes :