Page:Lenormand - Nouveau manuel complet du relieur en tous genres, 1900.djvu/355

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
347
MACHINES À ROGNER.

que, pour se servir de cet outil, le papier est placé verticalement dans une presse, et que l’ouvrier est obligé de tourner à la main le manche de la vis du fût afin de faire avancer le couteau progressivement, de sorte qu’il peut, faute d’habitude ou par distraction, avancer le couteau plus qu’il ne devrait, et qu’alors la résistance que présente le papier est trop grande, ce qui produit des déchirures ou d’autres graves inconvénients.

Dans le rognoir mécanique dont nous allons donner la description, tous ces défauts ont disparu, et le travail se fait avec plus de régularité.

« Les figures 38, 39, 41, 42 et 43 montrent l’instrument dans tous ses détails. Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans toutes les figures. Sur une table très-épaisse A A, montée sur quatre forts pieds B B, assemblés à tenons et mortaises, sont fixés à pattes, par derrière, deux montants C C, D D, en fer forgé, épais de la moitié de leur largeur.

« Ces deux montants servent de support à la machine. Sur le devant de ces deux montants est solidement fixée une plaque de fonte E E, ouverte de deux grands trous F F, dans la vue de la rendre plus légère.

« En G G et H H, sont rivées deux bandes de fer forgé, parallèlement entre, elles, et présentant sur la plaque E E, une coulisse pour y recevoir le fût (fig. 38), dont nous allons parler dans un instant.

« Au-dessus de cet appareil est une forte pièce de bois J J, dont on voit l’épaisseur (fig. 41), mêmes lettres J J. Cette pièce de bois est traversée, à droite, par le montant D D, boulonné de ce côté ; elle est traversée sur la gauche par un autre montant en fer K L, avec lequel elle est boulonnée.