La gaufrure exige donc les mêmes manipulations que la dorure à la seule différence près que, pour la gaufrure proprement dite, on n’emploie pas d’or.
On fait actuellement beaucoup de reliures et surtout de cartonnages de livres courants en toiles gaufrées à l’avance, que le relieur n’a plus qu’à appliquer sur les volumes. Le gaufrage des toiles a même pris un développement si étendu qu’il est aujourd’hui l’objet d’une industrie particulière dont les produits sont infiniment variés et élégants. Les toiles gaufrées imitent, en effet ; le chagrin, le galuchat, la peau de truie, le maroquin, et peuvent recevoir une infinité de dessins et de couleurs qui en rendent l’emploi très-étendu et procurent à un prix modéré des reliures élégantes et légères.
L’emploi de la toile percaline a été d’abord indiqué par l’industrie anglaise pour la reliure des livres ; aujourd’hui elle est préparée, pour le même objet, avec un grand perfectionnement en France.
Cette toile, après avoir été vernie, peut recevoir la dorure sans les préparations qu’exige ordinairement la dorure sur cuir. Elle offre donc, au point de vue économique, un grand avantage sur la peau, dont le prix est toujours plus élevé.
Nous allons décrire, d’après M. Berthe, les préparations qu’on lui fait subir pour la grener et pour la rendre propre à être employée dans la reliure et dans le cartonnage.