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DORURE ET GAUFRURE.

tier et sans le battre, et verser dessus pour chaque œuf, trois gouttes d’amoniaque puis battre avec soin.

« J’indiquerai à chaque article la manière de se servir de ces deux ingrédients.

« I. Cuir marbré ou à une seule teinte foncée. La couverture en cuir ayant été appliquée au volume, on la frotte avec de bonne huile de noix, on polit au brunissoir, ou dent, on étend un peu de colle de farine, on lave le tout avec de l’urine et on laisse sécher. Alors on fait chauffer la dissolution de gélatine, on en enduit une fois la couverture ; on laisse sécher, et enfin on glaire deux fois le tour au blanc d’œuf.

« Lorsque cette assiette est sèche au point de pouvoir passer impunément la main dessus, on la polit au brunissoir, comme à l’ordinaire, mais non pas aussi chaud, et l’on dore à l’huile de noix.

« La chaleur pour la dorure de l’écusson et des filets doit être modérée.

« II. Cuir apprêté anglais et allemand. Quand on veut dorer ces sortes de cuir avec beaucoup de propreté, il faut procéder avec un soin extrême. parce que autrement ils perdent toute leur beauté et leur mérite. Le volume ayant été couvert, on y imprime aisément le dessin à une chaleur modérée, on frotte à l’huile de noix, on étend un peu de colle de farine très-fluide, et on lave largement à l’eau seconde étendue. Enfin le dessin imprimé est glairé à deux reprises différentes avec un pinceau doux, et on dore à l’huile de noix. La chaleur pour la dorure est modérée pour le noir, le vert, le violet et le rouge, et un peu plus élevée, pour le brun.