Page:Lenormand - Nouveau manuel complet du relieur en tous genres, 1900.djvu/314

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
306
DORURE ET GAUFRURE.

Page 307. Fers de la transition, fers mosaïques. Ils marquent la fin du dix-septième siècle et le commencement du dix-huitième. L’ornementation est un peu moins élégante qu’à l’époque précédente. Les fleurs, les oiseaux, etc., se montrent au milieu des rinceaux les plus délicats.

Au commencement du dix-huitième siècle, les doreurs procèdent comme ceux du dix-septième ; mais les fers ont déjà subi des transformations importantes par l’introduction, comme il vient d’être dit, de fleurs, d’oiseaux, etc., au milieu de leurs rinceaux. En outre, à mesure qu’on avance, la décadence s’accentue de plus en plus.

Les reliures dites de Padeloup, appartiennent à cette époque ; elles doivent leurs « qualités décoratives plutôt à l’heureux emploi des maroquins de différentes couleurs qu’au mérite du dessin ou de l’exécution. » On compte treize relieurs portant le même nom de Padeloup, et appartenant à la même famille. Le plus ancien, Antoine, était établi bien avant 1650. Celui dont les œuvres sont devenues célèbres, est probablement Antoine-Michel, né en 1685, qui fut nommé relieur du roi en 1733, et qui le devint peut-être aussi de madame de Pompadour ; il mourut en 1758. Jean, un de ses fils, dut continuer les bonnes traditions de son père, car il fut nommé relieur du roi de Portugal.