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DORURE ET GAUFRURE.

qui soient particuliers à la nature de tel ou tel ouvrage, il faut bien se garder de les pousser sur des traités auxquels ils ne se rapporteraient en aucune manière. Si, par exemple, il y en avait qui représentassent des poissons, ou des insectes, ou des fleurs, on aurait soin de ne les pousser que sur des ouvrages qui traiteraient de l’histoire naturelle des poissons, ou de celle des insectes, ou de celle des végétaux ; et on ne les pousserait pas sur des livres de littérature, sur des romans, moins encore sur des livres d’église, comme nous en avons vu des exemples. De pareils défauts dénoteraient le mauvais goût ou l’insouciance de l’ouvrier.


Pour le titre, l’ouvrier le compose dans le composteur. Ce titre doit être aussi court que possible, mais toujours parfaitement clair, et s’il renferme des abréviations, il faut qu’elles soient non-seulement immédiatement intelligibles, mais encore exemptes de tout ce qui pourrait donner lieu à des interprétations inexactes, à plus forte raison ridicules ou absurdes.

Si le volume est un ouvrage de science ou de littérature, la première ligne doit être le nom de l’auteur, avec un trait au-dessous ; le titre proprement dit vient ensuite.

Habituellement, la grosseur des lettres est en rapport avec le format du volume. Toutefois cette règle ne saurait être absolue. On conçoit, en effet, que si un volume in-8o était mince, et qu’on voulût se servir des lettres admises pour ce format, on ne pourrait en employer que quelques-unes, ce qui exposerait à raccourcir le titre au point de le rendre inintelligible. En thèse générale, il faut approprier le caractère non