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DORURE ET GAUFRURE.

y placer le titre en entier, il met le reste sur le second composteur ; mais il doit avoir soin de ne pas couper une ligne par le milieu en en plaçant une partie sur un composteur, et l’autre sur l’autre. Il faut qu’une ligne entière soit sur le même composteur, sans cela il s’exposerait à pousser la ligne d’une manière désagréable ou incorrecte ;

10o Une cloche à l’or (fig. 92) ; c’est un vase en grès fermé, par un couvercle en carton et concave par sa partie supérieure, sur laquelle on dépose les petits chiffons et le coton en rame dont on se sert pendant le travail de la dorure. On y conserve également les mêmes chiffons jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment chargés d’or ;

11o Une palette à pousser les coiffes (fig. 93) ; elle est arrondie en forme de segment de cône creux ; de plus elle est gravée en portions de rayon, se dirigeant vers le sommet du cône dont elle serait supposée faire partie ;

12o Des grattoirs, semblables à ceux que nous avons décrits plus haut, et un fusil pour les affûter ;

13o Des brunissoirs d’agate ou dents de loup ;

14o Des chiffons de linge fin et propre, et une serge en laine pour reprendre tout l’or qui n’est pas fixé, et que le linge blanc n’a pas enlevé.

2. Travail du doreur.

Tous les outils dont il vient d’être question sont étalés sur la table et par ordre, afin que l’ouvrier ne soit pas obligé de chercher continuellement celui dont il veut se servir. On n’atteindrait cependant pas ce but, si, après avoir fini d’un fer, on le posait au premier endroit venu il faut, au contraire, avoir le plus