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DORURE ET GAUFRURE.

circulaire que la main du doreur est obligée de décrire pour poser les fers sur le dos du livre, elle ne soit pas gênée. Ce plan incliné est sur la droite de l’ouvrier, et le volume est appuyé contre le plan à gauche, et repose par sa gouttière sur la table.

Afin d’empêcher les billots de remuer, car ils doivent présenter un point inébranlable à l’effort du doreur qui appuie le livre contre, on a placé deux chevilles en bois à la surface inférieure, lesquelles entrent dans deux trous pratiqués dans le dessus de la table.

Les billots devant être moins épais que la largeur du volume, on en a plusieurs appropriés à chaque format.

Les chevilles sont placées toutes à la même distance, afin de ne pas cribler la table de trous.

Tous les billots sont mobiles. Pour plus de sûreté, on doit en avoir un de 5 à 6 centimètres de hauteur, qui, fixé à demeure sur la table, sert à empêcher les autres de pencher de côté, dans le cas où les chevilles qui les retiennent viendraient à vaciller. Il concourt ainsi à maintenir le volume bien verticalement ;

4o Une brosse plate, rude, comme une brosse à souliers ou à frotter les appartements ; elle est placée près du fourneau et sert à passer les fers dessus pour en nettoyer la gravure (fig. 85) ;

5o Un morceau de veau pour essayer la chaleur des fers ; il est disposé à côté du vase long à l’eau ;

6o De nombreuses roulettes ; ce sont des disques dont la tranche présente différents dessins, et qui tournent sur un axe disposé à l’extrémité d’un manche ou fût. Suivant le besoin, on les monte isolément ou plusieurs ensemble sur le même fût.