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DORURE ET GAUFRURE.

de sa hauteur intérieure, se trouve une grille en fer sur laquelle on place le charbon. Sur le devant sont pratiquées deux ouvertures qui peuvent être entièrement ouvertes ou fermées, vers le milieu de leur hauteur, par deux portes G et H, qui se meuvent sur des charnières verticales, selon que les parties que l’on a à faire chauffer sont plus ou moins grandes. Au-dessous et sur le devant, est pratiquée une large ouverture E, pour l’introduction de l’air nécessaire à la combustion ; cette ouverture peut être fermée par une porte, qu’on voit à travers les barreaux de la partie antérieure, selon qu’on a besoin d’un tirage plus ou moins fort. Sur le côté, on voit un tiroir D qui sert à recevoir les cendres du charbon, pour s’en débarrasser lorsqu’il est plein. Toutes les parties de ce fourneau sont construites en tôle. La partie antérieure a sa base F en tôle ; tout le reste est construit en petites tringles en fer, comme l’indique la figure ; ces tringles servent à supporter les fers, les palettes et les roulettes dont se sert le doreur ; elles reposent, par leur partie métallique, sur les dents de la crémaillère que l’on aperçoit près du fourneau, et par leur manche, sur les traverses que l’on voit en avant.

Tel est l’ancien fourneau à charbon de bois, qui était adopté par tous les relieurs, avant que le gaz d’éclairage ait été employé au chauffage. Il sert encore dans les petits pays où le gaz n’existe pas, et il rend les mêmes services qu’autrefois ; c’est pourquoi nous le mentionnons ici.

Le nouveau fourneau à gaz (fig. 82 bis) a beaucoup d’analogie avec l’ancien fourneau à charbon de bois. Il se compose d’un petit rectangle en fonte, monté sur quatre pieds également en fonte, et ouvert