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ATELIER ET OUTILLAGE DU RELIEUR.

fluence, nous ne parlerons que de l’outillage qui lui est exclusivement propre, et nous ne nous occuperons de celui du marbreur et du doreur qu’aux chapitres consacrés à ces deux professions.

L’outillage du relieur se compose des objets suivants :

1o  Pierre à battre.

C’est un bloc de pierre ou de marbre qui a 85 centimètres de haut sur 40 à 50 centimètres en carré. La pierre de liais est préférable parce qu’elle a le grain très-fin et lisse moins le papier. Il est indispensable que la surface sur laquelle on bat soit unie et parfaitement horizontale.

Pour donner une plus grande solidité à la pierre à battre, on l’enfonce dans la terre de 40 à 50 centimetres. Elle a donc en tout 1m 25 à 1m 85 de hauteur.

2o  Marteau à battre.

Le marteau à battre, ou marteau du relieur, est l’accessoire obligé de la pierre dont il vient d’être question. C’est une masse de fer A (fig. 13), dont la tête B est large et carrée de 11 centimètres environ de côté. Cette partie se nomme platine ; c’est celle par laquelle on bat ordinairement les volumes. Les vives arêtes de ce carré sont arrondies, afin que les batteurs ne soient pas exposés à couper les feuilles, dans le cas ou le marteau viendrait à vaciller dans leurs mains. En outre, la surface de la tête est un peu convexe afin que les ouvriers puissent travailler plus aisément ; les relieurs donnent à cette convexité le nom de panse ; elle est nécessaire, pour que, dans le travail, il porte moins fort sur les bords que vers le milieu. Ce n’est que dans le cas ou l’on bat des volumes dont le format est très-petit, comme des