gner, monsieur Muller, dit ensuite M. Lamy. Il y a maintenant de tristes choses à faire.
M. Muller passa très vite son gilet, son habit, sa cravate, mettant tout à l’envers et écoutant à peine M. Lamy qui lui disait :
— Attendez, monsieur Muller, je vais vous aider, vous n’en sortirez jamais. Vos bretelles ne sont pas fixées.
Ou bien :
— Votre cravate n’est pas nouée.
Mais il ne prenait attention à rien, courait dans tous les sens comme une âme en peine et s’arrêtait seulement pour frapper ses mains l’une dans l’autre en gémissant :
— Quel malheur ! quel malheur !
Quand ils furent arrivés devant la maison et que M. Muller vit les stores tirés jusqu’en bas, il se mit à pleurer à chaudes larmes, soupirant :
— Jamais je n’oserai entrer, Lamy.
— Courage, monsieur Muller, c’est l’affaire du premier moment.
— Qu’est-ce que je vais faire, Lamy, quand je verrai le pauvre Jean à côté de sa mère morte, la tête dans les mains et sanglotant comme si on lui arrachait l’âme du corps ? Dites, qu’est-ce que je vais faire ?
— Il le faut, monsieur Muller, c’est déjà bien assez que le pauvre enfant ait perdu la tête.
V
À la porte de la maison, ils aperçurent trois femmes qui allaient au marché, des cabas au bras et qui,