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Plus d’un, à bout d’efforts, tomba en entrant dans Sedan et mourut dans la rue, avant même qu’on eût pu lui donner le verre d’eau qu’il demandait en hoquetant.

D’affreux chiens maigres s’approchaient alors d’eux, l’oreille basse, l’œil vitreux, la queue dans le ventre, et passaient la langue sur leurs plaies. Ces mêmes chiens, féroce meute aux abois, sautaient la nuit aux flancs des pauvres chevaux agonisant à tous les coins de rue et leur dévoraient les entrailles.

Il fallut les tuer à coups de fusil.