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XVII


Un jour la corneille aigrement cria. La couleuvre et le lézard s’étaient terrés. De grands vents tournoyèrent comme des meules enflammées. Le sol se diapra d’ardentes mosaïques. Nous connûmes que l’hiver était arrivé.

Je m’en allais seul en forêt. J’amassais le chablis. Ensuite, l’ayant noué avec des harts solides, je le chargeais sur mes épaules et le portais au bûcher. Un hêtre antique avait été déraciné par la tourmente. Celui-là, je le réservai pour les labeurs méditatifs de l’établi. Et maintenant les jours s’écoulaient dans