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GABRIEL VICAIRE.


Traversant forêts et rivières,
Les pieds saignants, le cœur navré,

À Notre-Dame de Fourvières,
Pénitent noir, je m’en irai.

Bienheureux le pauvre qui touche
Les grains d’or de son chapelet !

Elle peut d’un mot de sa bouche
Nous rendre blancs comme le lait,

Elle peut d’un signe de tête
Effacer notre iniquité.

Je lui donnerai pour sa fête
Manteau d’hiver, manteau d’été ;

Et, quand viendra la grande foire,
Je veux offrir à son Jésus

Un moulin aux ailes d’ivoire,
Pour qu’il rie en soufflant dessus.

(Emaux Bressans)

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J’ai revu le cimetière
Du bon pays d’Ambérieux
Qui m’a fait le cœur joyeux
Pour la vie entière,