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ANTHOLOGIE DU XIXe SIÈCLE.


Salut, libérateur qui supprimes nos chaînes,
Toi qui brises la geôle où nous mourons le jour,
Toi qui changes l’affiche et bien loin nous emmènes,
Merci, sommeil divin, de ta pitié d’amour !

Le captif, chaque soir, que ta grâce fait libre,
Puise dans cet entr’acte un courage nouveau
Pour saisir, le matin, la force et l’équilibre,
La volonté de vivre, hélas ! puisqu’il le faut !