« Non ! répondit alors la voix intérieure,
Il faut à ces liens la céleste demeure,
Pour que nul ennemi n’y mêle son poison. »
Toute la nuit j’ai dit : « Bourdaloue a raison. »
mbarquez-vous, qu’on se dépêche !
La nacelle est dans les roseaux ;
Le ciel est pur, la bise est fraîche,
L’onde réfléchit les ormeaux.
Le dieu de ces riants rivages,
Le tendre Amour veille sur nous.
Jeunes et vieux, folles et sages,
Embarquez-vous.
Je vais du pied, loin de la rive,
Pousser le bateau vacillant.
Lise, ne sois point si craintive,
Presse-moi sur ton cœur tremblant.
Eh quoi ! tu craindrais les naufrages !
Périr ensemble serait doux…
Jeunes et vieux, folles et sages,
Embarquez-vous.
Venez aussi, troupe timide,
Petits enfants de ce hameau :
La barque sur l’onde limpide
Se balance comme un berceau ;