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CHÊNEDOLLÉ


1769 – 1833




Charles-Julien-Lioult de Chênedollé naquit à Vire. Âgé de douze ans, il fut envoyé à Avilly, chez les Oratoriens, qui donnaient à leurs élèves une éducation libre, variée et littéraire. Il publia en 1807, Le Génie de l’homme, poème, et en 1820, les Études poétiques.

Sainte-Beuve a écrit : « Il y a dans Chênedollé plus et moins que dans Delille : c’est moins gentil, moins égayé de détails, moins agréable à lire ; c’est plus grave, plus élevé, plus soutenu, aussi plus monotone. L’agrément y manque un peu, et il ne devrait jamais manquer, même dans la haute poésie : le grave n’est pas le triste, et aucun genre ne dispense le poète d’avoir de la fraîcheur, de la joie dans le style. Mais, cela dit, que de beaux vers, que de riches descriptions, que de nobles essors de pensée ! »

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LA GELÉE D’AVRIL




Avril avait repris le sceptre de l’année,
Et, de rayons nouveaux la tête couronnée,
Le grand astre des cieux, libre et resplendissant,
Guidait, au haut des airs, son char éblouissant.