Page:Lemerre - Anthologie des poètes français du XIXème siècle, t1, 1887.djvu/397

Cette page a été validée par deux contributeurs.
371
L. ACKERMANN.


Je veux de l’éternel, moi qui suis l’éphémère.
Quand le réel me presse, impérieux, brutal,
Pour refuge au besoin n’ai-je pas la chimère
                     Qui s’appelle Idéal ?

Je puis avec orgueil, au sein des nuits profondes,
De l’éther étoilé contempler la splendeur.
Gardez votre infini, cieux lointains, vastes mondes,
                    J’ai le mien dans mon cœur !



______