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JOSEPH AUTRAN


1813 – 1877




Joseph Autran a publié, comme poète lyrique : La Mer (1835), Ludibria ventis, (1838), Milianah (1842), Laboureurs et Soldats (1854), la Vie rurale (1856), Épitres rustiques (1861), le Poème des beaux jours (1862).

M. Autran, né à Marseille, a pu être surnommé le poète de la mer ; mais, ainsi que l’a dit finement son successeur à l’Académie française, M. Victorien Sardou, la mer, pour le Provençal lettré, toute la mer « c’est le lac classique, où s’est mirée toute l’antiquité grecque et latine, et qui n’a jamais connu, en fait de monstres, que celui d’Hippolyte. »

M. Sardou ajoute avec beaucoup de sens : « La mer ne l’intéresse que dans ses rapports avec l’homme ; ce qu’il décrit surtout, c’est le travail, les souffrances des pauvres gens, marins ou pêcheurs, toujours en lutte avec les flots. Cette préoccupation des petits, des humbles, domine toute son œuvre… Son hexamètre est sonore et bien rythmé ; sa phrase, toujours musicale, se déroule largement avec une noblesse de contours qui fait penser aux volutes antiques. »

Ses œuvres se trouvent chez M. Calmann Lévy.

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