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F. DE GRAMONT


1812




Le Comte Ferdinand de Gramond, né à Paris, publia en 1840 son premier volume : Sonnets ; plus tard, une traduction des Poésies complètes de Pétrarque (1841), et les Sextines, en 1872.

« C’est un de nos poètes les plus savants et les plus délicats, M. le comte de Gramont, qui, d’après la Sextine italienne de Pétrarque, crée la Sextine française, en triomphant d’innombrables et de terribles difficultés. La première Sextine du comte de Gramont parut à la célèbre Revue parisienne de Balzac, qui, se faisant critique pour une telle circonstance, se chargea lui-même d’expliquer aux lecteurs ce que c’est qu’une Sextine et de les édifier sur le goût impeccable et sur la prodigieuse habileté d’ouvrier qu’elle exige du poète. »

Théodore de Banville.


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LA CLAIRIÈRE




Non loin encor de l’heure où rougit la nuit sombre,
En la saison des nids et des secondes fleurs,
J’entrai dans un bosquet, non pour y chercher l’ombre,