Page:Lemaistre de Sacy - La sainte Bible 1855.pdf/957

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

venue en Asie, qui a été telle que les maux dont nous nous sommes trouvés accablés, ont été excessifs et au-dessus de nos forces, jusqu’à nous rendre même la vie ennuyeuse.

9 Mais nous avons comme entendu prononcer en nous-mêmes l’arrêt de notre mort, afin que nous ne mettions point notre confiance en nous, mais en Dieu, qui ressuscite les morts ;

10 qui nous a délivrés d’un si grand péril, qui nous en délivre encore, et nous en délivrera à l’avenir, comme nous l’espérons de sa bonté,

11 avec le secours des prières que vous faites pour nous ; afin que la grâce que nous avons reçue en considération de plusieurs personnes, soit aussi reconnue par les actions de grâces que plusieurs en rendront pour nous.

12 Car le sujet de notre gloire est le témoignage que nous rend notre conscience, de nous être conduits dans ce monde, et surtout à votre égard, dans la simplicité de cœur et dans la sincérité de Dieu, non avec la sagesse de la chair, mais dans la grâce de Dieu.

13 Je ne vous écris que des choses dont vous reconnaissez la vérité en les lisant ; et j’espère qu’à l’avenir vous connaîtrez entièrement,

14 ainsi que vous l’avez déjà reconnu en partie, que nous sommes votre gloire, comme vous serez la nôtre au jour de notre Seigneur Jésus-Christ.

15 C’est dans cette confiance que j’avais résolu auparavant d’aller vous voir ; afin que vous reçussiez une seconde grâce.

16 Je voulais passer par chez vous en allant en Macédoine, revenir ensuite de Macédoine chez vous, et de là me faire conduire par vous en Judée.

17 Ayant donc pour lors ce dessein, est-ce par inconstance que je ne l’ai point exécuté ? ou, quand je prends une résolution, cette résolution n’est-elle qu’humaine ? et trouve-t-on ainsi en moi le oui et le non ?

18 Mais Dieu qui est véritable, m’est témoin qu’il n’y a point eu de oui et de, non dans la parole que je vous ai annoncée.

19 Car Jésus-Christ, Fils de Dieu, qui vous a été prêché par nous, c’est-à-dire, par moi, par Silvain et par Timothée, n’est pas tel que le oui et le non se trouvent en lui ; mais tout ce qui est en lui, est très-ferme.

20 Car c’est en lui que toutes les promesses de Dieu ont leur vérité, et c’est par lui aussi qu’elles s’accomplissent à l’honneur de Dieu : ce qui fait la gloire de notre ministère.

21 Or celui qui nous confirme et nous affermit avec vous en Jésus-Christ, et qui nous a oints de son onction, c’est Dieu même.

22 Et c’est lui aussi qui nous a marqués de son sceau, et qui pour arrhes nous a donné le Saint-Esprit dans nos cœurs.

23 Pour moi, je prends Dieu à témoin, et je veux bien qu’il me punisse si je ne dis la vérité, que ç’a été pour vous épargner que je n’ai point encore voulu aller à Corinthe. Ce n’est pas que nous dominions sur votre foi ; mais nous tâchons au contraire de contribuer à votre joie, puisque vous demeurez fermes dans la foi.



JE résolus donc en moi-même, de ne point aller vous voir de nouveau, de peur de vous causer de la tristesse.

2 Car si je vous avais attristés, qui pourrait me réjouir ? puisque vous qui devriez le faire, seriez vous-mêmes dans la tristesse que je vous aurais causée.

3 C’est aussi ce que je vous avais écrit, afin que venant vers vous, je ne reçusse point tristesse sur tristesse de la part même de ceux qui devaient me donner de la joie ; ayant cette confiance en vous tous, que chacun de vous trouvera sa joie dans la mienne.

4 Et il est vrai que je vous écrivis alors dans une extrême affliction, dans un serrement de cœur, et avec une grande abondance de larmes, non dans le dessein de vous attrister, mais pour vous faire connaître la charité toute particulière que j’ai pour vous.

5 Si l’un de vous m’a attristé, il ne m’a pas attristé moi seul, mais vous tous aussi, au moins en quelque sorte : ce que je dis pour ne le point surcharger dans son affliction.

6 Il suffit pour cet homme, qu’il ait subi la correction et la peine qui lui a été imposée par votre assemblée ;

7 et vous devez plutôt le traiter maintenant avec indulgence et le consoler, de peur qu’il ne soit accablé par un excès de tristesse.

8 C’est pourquoi je vous prie de lui donner des preuves effectives de votre charité.

9 Et c’est pour cela même que je vous en écris, afin de vous éprouver, et de reconnaître si vous êtes obéissants en toutes choses.

10 Ce que vous accordez à quelqu’un par indulgence, je l’accorde aussi. Car si j’use moi-même d’indulgence, j’en use à cause de vous, au nom et en la personne de Jésus-Christ ;

11 afin que Satan n’emporte rien sur nous : car nous n’ignorons pas ses desseins.

12 Or étant venu à Troade pour prêcher l’Evangile de Jésus-Christ, quoique le Seigneur m’y eût ouvert une entrée favorable,

13 je n’ai point eu l’esprit en repos, parce que je n’y avais point trouvé mon frère Tite. Mais ayant pris congé d’eux, je m’en suis allé en Macédoine.

14 Je rends grâces à Dieu, qui nous fait