Page:Lemaître - Les Contemporains, sér4, 1897.djvu/171

Cette page n’a pas encore été corrigée

GEORGE SAND[1]


La Porte Saint-Martin va reprendre les Beaux Messieurs de Bois-Doré, cette délicieuse comédie romanesque ; et l’Odéon promet de nous rendre bientôt Claudie, ce drame rustique dont le premier acte, au moins, est un chef-d’œuvre, une géorgique émouvante et grandiose. J’en suis content — comme je l’ai été de surprendre, le mois dernier, un commencement de retour des esprits et des cœurs vers Lamartine. Car, à mesure que ce siècle s’achemine tristement vers sa fin, je me sens plus d’amour pour les génies amples, magnifiques et féconds qui en ont illustré les cinquante premières années.

Vous savez combien les deux moitiés du dix-septième siècle se ressemblent peu, et comment la littérature, héroïque et romanesque avec d’Urfé, Cor-

  1. Cet article est le développement d’une page des Contemporains (III, p. 254). On y trouvera donc quelques redites, que je n’ai pas su éviter.