β On sera donc en estat de satisfaire à ces sortes de difficultés, quelques grandes qu’elles paroissent (et en effect elles ne sont pas moins pressantes à l’egard de tous les autres qui ont jamais traité cette matiere), pourveu qu’on considere bien que[1] toutes les propositions contingentes5 ont des raisons pour estre plus tost ainsi qu’autrement, ou bien (ce qui est la même chose) qu’elles ont des preuves à priori de leur verité qui les rendent certaines, et qui monstrent que la connexion du sujet et du predicat de ces propositions a son fondement dans la nature de l’un et de l’autre ;10 mais qu’elles n’ont pas des demonstrations de necessité, puisque ces raisons ne sont fondées que sur le principe de la contingence ou de l’existence des choses, c’est à dire sur ce qui est ou qui paroist le meilleur parmy plusieurs choses également possibles ; au lieu que les verités necessaires sont fondées sur le principe de contradiction 15 et sur la possibilité ou impossibilité[2] des essences mêmes sans avoir égard en cela à la Volonté libre de Dieu ou des creatures.
- ↑ Que toutes les [vérités] propositions contingentes ont des raisons [par lesquelles] [par lesquelles] de leur verité.
- ↑ ou impossibilité [Pourveu, dis-je, qu’on considere ces distinctions des choses en elles-mêmes] ; plus loin : … sans avoir [aucun] égard.
- ↑ et [connaît] par [la médiation] l’intervention de Dieu, [ce qui se passe] [et] la nature propre de…
- ↑ [créées], il faut tacher [d’expliquer leurs actions] et [leurs] passions.
- ↑ … manifeste [qu’elles] que les [creat] substances créées dépendent, etc.