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Stemonb an Seibnq.

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contre tout ce qu’il y a de grand avec des forces mediocres : aussi est il toujours battu. MT l’abbé de Longrue que j’appele ordinairement un bon Dictionnaire Historique, est ce que nous avons de plus fort pour ces sortes de connoissances, et je le lui ferai communiquer, non pour en juger (qui peut estre vostre juge en ce monde ?) mais pour l’admirer. Mon frere de Montmor m’a communiqué la lettre qu’il préparé pour M. Taylor ; je crois qu’il ne manquera pas de la soumettre à vostre jugement. Mais ne me ferez vous nulle part de vostre dispute avec Monsieur Clark ? C’est un homme dont je fais cas et j’ai veu dans les extraits que M. le Clerc a faits de ses ouvrages, des pensées qui m’ont plu. Je voudrais bien estre instruit des points principaux de la controverse, où je ne doute point que vous ne conserviez la supériorité que vous avez sur tous les hommes.

Je croiois que M. l’abbé Conti suivrait à Hanover Sa Majesté Britannique, et j’estois bien assuré que dans les premières conversations vous le convertiriez, mais il est demeuré en Angleterre, et j’apprends qu’actuellement il est à Oxford. On me mande qu’il se plaint de mon silence ; je crois plustost qu’il se plaint de mes lettres. Je vous supplie de faire rendre cette lettre à Mr l’abbé du Bois. C’est un homme de beaucoup d’esprit, qui aime fort le Regent et qui en est fort aimé. Il a travaillé à nous reunir, et je crois qu’il y a réussi. Vous savez qu’il demeure chez Monsieur Stanhope. Je ne doute point que vous ne vous voyez souvent, que je serais heureux d’estre en tiers avec vous. Je me flatte toujours que vous ferez un voiage en ce pays cy et que je pourai

vivas audire et reddere voces.

Je suis avec mon respect etc.

à Paris ce 2 d’Octobre 1716.

XXVI.

geilmij an Oîemonb.

Vostre silence depuis plusieurs semaines m’a mis en peine. Je craignois pour votre santé, et même pour celle de Monsieur votre frere. Je suis ravi d’etre tiré de peine par rapport à cela sur l’un et sur l’autre.