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roient pas d’entrer conjointement en guerre, si l’on violoit le Traité d’Utrecht, et seroient capables de le soutenir, quand même l’Empereur seroit obligé de faire la guerre aux Turcs, comme je crois qu’il arrivera selon toutes les Lettres de Vienne, si les Turcs poussent la guerre contre les Vénitiens.

Je trouve fort raisonnable que la Sorbonne soit pour la supériorité des Conciles, et pour les Libertés Gallicanes ; mais je ne voudrois pas qu’on prit trop le parti de la prétendue grâce efficace par elle-même, et d’autres sentimens outrés des Disciples de St. Augustin. Je crois avoir développé et distingué ces choses dans ma Théodicée, et je voudrois savoir ce qu’en jugent les Théologiens qui ne sont pas trop pour outrer les matières. Il faut que je sois un peu plus libre pour achever tout à fait mon Discours sur la Theologie naturelle Chinoise. Je vous demande pardon, Monsieur, d’ecrire si peu lisiblement, la poste presse, et je suis avec zèle etc.

P. S. Oserois je vous charger de ma Lettre pour son Altesse Royale Madame ?

XXIV.

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Aux Eaux de Pirmont, à la Cour du Roy de la Grande Bretagne ce 45 d’Aout 1746.

Je prends la liberté de vous recommander M. Nemitsch, qui a été à Paris il n’y a pas long temps, et qui y retourne maintenant avec un jeune Comte de Waldeck, dont il est Gouverneur. Je vous supplie, Monsieur, de luy etre favorable, aussi bien qu’à ce jeune Seigneur, frere du Comte Regent. Vos genereuses bontés pour moy et pour des étrangers, sont si seures que je me flatte de votre permission. Monsieur Nemitsch ayant eu l’avantage d’avoir été connu à son premier voyage de M. Huet, ancien Eveque d’Avranches, et de M. l’Abbé Baluze, il pourra me procurer le sentiment de ces deux grands Hommes sur mon petit Ouvrage de Origine Francorum, sur les objections du R. P. de Tournemine, et sur ma réponse, que j’espere que ce Reverend Pere aura 43*