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Stemonb on Scibnig.

bleme, estoit nécessaire. Les Analystes Anglois et François n’en paroissoient pas fort embarrasses et on devoit meme en mettre la solution dans les Transactions philosophiques. J’envoie cette addition à Mr l’abbé Conti, et je ne doute point qu’elle ne rabatte l’orgueil des Anglois. J’aurai l’honneur de vous en instruire. M. l’abbé Conti est tous les jours plus charmé de l’Angleterre et plus amoureux de Mr Newton. 11 a eu l’honneur de souper avec le Roy d’Angleterre et aux propos de table il paroit bien que ce grand Prince a vécu avec Monsieur de Leibniz. Sa Majesté Britannique voulut savoir de lui l’historique de vostre dispute avec MT Newton. Je lui écris sur tout cela, comme je dois, c’est à dire suivant ce qui je dois à la vérité et à mon attachement déclaré pour vous, car vous devez compter, Monsieur, d’avoir en moi un admirateur 1res sincere et un ami tres fidele.

J’attends vostre discours sur les Chinois avec une impatience qui tient de l’inquietude. Mon repos en est troublé. Ne perdez donc pas, je vous supplie, la première occasion de me l’envoier. Je vous fais mes complimens sur la Rebellion d’Ecosse finie. J’en ai receu moi mesme de très malins sur ce sujet, parceque je suis le seul homme de ce pays qui voie l’Ambassadeur d’Angleterre, mais 4. j’ai toujours cru que l’interest personnel de M. le D. d’Orleans etoit d’estre bien uni avec le Roy George, 2. indépendamment de l’observation des traittez, que je crois estre une chose aussi utile qu’honnete, je n’ai jamais approuvé la petite politique de ceux, qui croient se procurer la paix chez eux par exciter des troubles chez leur voisins. Ma lettre a été interrompue ici par la visite de M. Varignon, qui est en bonne santé. Vous devez avoir receu de ses nouvelles, c’est un homme dont j’estime fort le merite et le savoir. Je vous assure qu’il vous rend bien justice ; jugez par là de ses sentimens pour vous. Je ne puis vous mander aucune nouvelle littéraire. Monsieur Huet m’envoia hier un livre qu’il vient de faire au pluslost de publier sur le commerce et la navigation des anciens. Le sujet est très curieux et je ne doute point qu’il ne soit traitté fort savamment. Monsieur l’abbé Fraguier vous fait ses très humbles compliments. Nous parlons souvent de vous ensemble. Je suis avec mon respect etc. à Paris ce 45 de Mars 4746.