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présentée è M. le Marquis de Torcy, les vers suivans, placés au revers du Titre :

Exiguis egressa locis Gens Francica tandem

Complexa est sceptris solis utramque domum.

MAGNE TIBI LODOIX debet fastigia tanta,

Et capit ex uno Natio fata Viro.

Madame m’a fait la grâce de me faire savoir par une personne avec la-

  1. quelle Elle entretient commerce icy, qu’Elle me permet de luy faire adresser

les lettres que je voudrais envoyer à Monsieur l’Abbé de St. Pierre. Je luy ay envoyé la copie d’un Discours Allemand, qu’un savant Landgrave de Hesse a fait autresfois sur une proposition semblable à la sienne, et dont il a accusé la réception. Mais si Madame me permettoit d’adresser encore à son Altesse Royale les lettres que je me donnerais l’bonneur de vous écrire, cela irait mieux ; et je vous laisse juger, Monsieur, si vous trouverés à propos de luy demander cette permission. Je serais bien aise, Monsieur, d’apprendre si M. votre frere se trouve maintenant à Paris, ou dans le voisinage, car on m’a dit qu’il avoit fait un tour en Angleterre. S’il en est de retour, ou s’il est en France, je me donneray l’honneur de luy écrire.

Je crois vous avoir marqué que vous trouverés quelqu’une de mes bagatelles dans le paquet que M. le Baron d’imhof vous apportera. 11 y aura mes Remarques sur le Discours de Mylord Shaftsbury, touchant l’usage de la Raillerie : item une maniera de petit Dialogue sur quelques sentimens du R. P. Malebranche. Mais on peut dire que ce sont des Discours Exoteriques, et nullement Acroamatiques. 11 y aura encore un ou deux exemplaires de ma Theodicée. C’est que d’abord que ce livre fut publié, un de mes amis allant en France fut chargé de ma part d’en donner un à M. de Fontenelle, et un autre à M. Martine, qui fait nos affaires à Paris ; mais quelques personnes de considération luy ayant enlevé ces deux exemplaires, il ne put y satisfaire. Ainsi je ne say si je puis oser vous supplier, Monsieur, de faire donner ces deux exemplaires à ces deux Messieurs là, avec un mot de compliment de ma part, qui marque la cause du retardement.

Monsieur le Duc d’Aremberg avoit veu à Vienne le Discours que j’avois destiné à M. le Prince Eugene, et que je vous ay envoyé aussi par Mr. Sully. Or M. le Duc m’ayant fait prier dernièrement par Mr. Sully de luy en laisser prendre une copie, je ne say, Monsieur, si je n’abuse